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par
Lionel REYNAUD - Septembre 2004 - Copyright © Tous droits réservés
Expert en planification intégrée - Entraîneur de cyclisme Elite:
route
/
contre-la-montre
/
piste (endurance)
/ para cyclisme - Ingénieur en performance de cyclisme -
Entraînement paralympique
- etc.
Protocole
Ces tests ont été réalisés dans le pays basque (France), avec le Cycleops Powertap Pro (précisions +/-1.5%). Une semaine complète avec un pédalier classique et la semaine suivante avec le pédalier "Ultime" ont permis de comparer les performances en empruntant les mêmes parcours quotidien et en respectant dans l'ordre chaque type de sortie. Il était également important de reproduire les différents types d'efforts d'un coureur durant sa saison.
Avant-propos
L’ensemble des tests a été réalisé par Lionel Reynaud.
Pour info, afin de mieux appréhender les données chiffrées présentées dans le test:
Profil du coureur testeur
- Coureur Amateur = 1.80 m pour 69 Kg. - VO2 max : 70ml d’O2/Kg/min
- Puissance au seuil lors du test du pédalier "Ultime" : 250-260 watts
- FC zone de transition lors du test du pédalier "Ultime" : [175-185] bpm suivant la cadence de pédalage.
Matériel utilisé
- Cadre Orbea Carbone avec pour mesurer la puissance développée ainsi que le couple de forces (sortant), un moyeu Powertap
de marque Cycleops
(précision sur la puissance± 1.5%).
- La fréquence cardiaque était mesurée à l’aide du cardiofréquencemètre (non codé) du Powertap
puisque les tests se déroulaient sur un circuit sans interférence.
- L’analyse des données a été effectuée grâce au logiciel Cardlog ®
de Patrick Dupuis spécialement modifié pour nos tests.
Campagne de tests.
1° - 2° - 3° sorties : En aveugle sans capteur de puissance
- Premières impressions :
Une très grande facilité au démarrage, la montée en puissance est très rapide et plus facile qu'avec un pédalier normal : passage de 150 watts à 890 watts en 10 sec. avec une impression moindre de souffrance musculaire.
- Pour les basses puissances : si l'on prend le soin d'avoir une cadence de pédalage correcte > 75rpm le passage des points morts est beaucoup plus facile (impression subjective d'être sur un vélo de piste au niveau de la fluidité de pédalage).
4° sortie : Effort de résistance sous seuil anaérobie 4 x (5' (250 - 270) watts @ 75rpm R=3')
- Impressions générales
:
On remarque que les contractions musculaires sont moindres, puisque la graduation de la douleur au fur et à mesure des efforts est moins importante qu'avec un pédalier normal. Etant donné que la force de traction de la chaîne est différente, on remarque qu'il faut se concentrer pour être dans la bonne plage de puissance : tendance à être très vite à 280 watts
et si l'on relâche un peu la pression sur les pédales, on retombe assez vite à 230 watts
(ceci explique en partie pourquoi la puissance moyenne de la cadence de pédalage pendant les séries est un peu en dessus (3 - 4rpm) que les séries effectuées avec un pédalier normal (sortie de référence).
- Données de sorties du test :
Les séries ont été effectuées exactement au même endroit que celles de la sortie test. Nous avons volontairement préféré ne pas prendre en compte la vitesse étant donnée que les conditions extérieures étaient un peu différentes (hydrométrie, etc...) en nous focalisant sur la puissance qui elle est moins soumise aux perturbations extérieures. La fréquence cardiaque pour chaque sortie est inférieure de
4 à 5 bpm
(en moyenne) pour chaque série en faveur du pédalier "Ultime". On remarque aussi que la montée en Fc se fait plus vite en début de série qu'avec un pédalier normal (du fait de la cadence plus élevée en début de série). Contrairement au pédalier normal : on n'a pas besoin de lancer le 53 dents. Puis la Fc se stabilise à une Fc inférieure entre 5 et 7 bpm à la valeur test. Comme lors des séries, on remarque une dérive de la fréquence cardiaque en fin de série, mais celle-ci est moins importante et nous permet de rester en dessous du seuil anaérobie en Fc alors que nous y sommes en puissance (intéressant).
5° sortie : Sortie type Hill Intervals : longues montées au seuil ou en-dessous, entrecoupées d'accélération sur 50 -100 m @ 100 -120 rpm.
- Lors des premières séries, on remarque une différence notable du fait de la facilité d'accélérer; on peut aussi voir que lors de ces accélérations, on gagne 5% de puissance
par rapport aux valeurs tests. Ces 5% de puissance peuvent s'expliquer (pour les détracteurs du pédalier "Ultime" par un meilleur état de forme du sujet. Cependant, la différence se sent lorsque nous arrivons vers la dixième répétition là où normalement, les pics de puissance ne sont plus que des 'faibles montées en puissance'. Certes, la puissance baisse un peu du fait des nombreuses sollicitations de l'organisme, mais les brûlures musculaires sont moins importantes et les efforts sont plus facile à répéter, la perte de puissance est aussi moins importante au fur et à mesure des séries.
6° - 7° et 8° sorties : Sorties en bosses - Tests avec passage de bosses en Force (Force - Vélocité et Puissance).
- Pour les très basses cadences (40 rpm) : l'impression est très bizarre puisqu'à une telle cadence sur les pourcentages pratiqués, il est difficile d'avoir un mouvement continu, on a sans cesse des sauts de puissance dues à l'accélération du plateau.
- Pour les cadences basses (50 - 60 rpm) : on passe très bien les bosses, y compris sur l'équivalent du 53 x 15 même si les cuisses chauffent un peu, elles chauffent beaucoup moins qu'avec un pédalier normal. De plus, grâce au passage des points morts facilités par le pédalier "Ultime", le pédalage est plus fluide et l'on n'observe pas les mini pertes de puissance constatées avec un pédalier normal. Il est plus facile d'appuyer sur la pédale (l'effort semble moindre et le muscle moins contracté), mais aussi plus facile de tirer la pédale vers le haut
(cela risque de faire des dégâts dans les cols du mois de Juillet avec des coureurs qui ont déjà un style très véloce et fluide ....). - La série de bosses test a été passée à une moyenne de 312 watts, alors qu'avec un pédalier normal, la moyenne de la semaine précédente était de 280 watts.
Pour les bosses en vélocité, effort plus facile avec une Fc plus basse.
Histoire de pousser le test jusqu'à la simulation, les bosses en vélocité ont été terminées par des séries d'accélérations qui ont été possible à des endroits où avec un pédalier normal, on était plutôt plantés .....
- Pour les calculs : nous avons essayé d'évaluer le coût cardiaque du watt produit par le cycliste d'où les bpm/watts.
On remarque que pour chaque type d'effort ce ratio est toujours inférieur avec l'utilisation du pédalier "Ultime".
- Une autre clef aurait été de faire un dosage lactatémique puisque nous avons remarqué que l'effort musculaire paraissait moindre avec le pédalier "Ultime", de même que la récupération était meilleur avec le pédalier "Ultime" qu'avec un pédalier normal ; pas de contractures et pas de grosses cuisses les lendemains d'efforts maximaux.
F.A.S / Ultime * :
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